La discopathie lombaire est un terme générique qui englobe les affections des disques de la région lombaire.
La compréhension des mécanismes induisant les pathologies discales permet d’éradiquer les fausses croyances. Ainsi, le but est d’adopter des habitudes saines nous permettant de ne pas subir les conséquences de ces dernières.
Un même type de hernie discale peut-être un enfer pour l’un et passer inaperçu pour l’autre. Dans cet article, je vous explique pourquoi.
La discopathie lombaire est une pathologie très fréquente qui touche les disques intervertébraux de la colonne lombaire. Elle peut survenir précocement chez certaines personnes mais son taux de présence croit avec l’avancée dans l’âge.
La discopathie lombaire se caractérise par une dégénérescence des disques intervertébraux. Ces derniers peuvent se fissurer, se déformer ou perdre leur élasticité. Cet ensemble de pathologies peut être causée par plusieurs facteurs tel que l'usure normale des disques intervertébraux, les sollicitations mécaniques inadaptées, le surpoids, une mauvaise hygiène de vie ou encore les traumatismes.
Chez d'autres personnes, la discopathie lombaire peut provoquer des douleurs lombaires, des douleurs irradiantes dans les fesses et les jambes, des engourdissements ou des fourmillements. Ces douleurs peuvent être légères ou sévères, permanentes ou intermittentes.
Il n'y a pas de lien direct entre la présence d'une discopathie lombaire et la douleur dans le bas du dos. Cela signifie que la présence d'une discopathie ne provoque pas nécessairement une douleur.
Des études ont montré que la dégénérescence des disques est fréquente chez les individus âgés, avec 37% des personnes de 20 ans et 96% des personnes de 80 ans présentant des dégénérescences discales, même sans symptômes. Cela suggère que les hernies ou les protrusions discales sont souvent normales et ne causent pas de douleur. Ainsi, une personne peut avoir une discopathie lombaire sans douleur dans le bas du dos. Inversement, une personne peut souffrir de douleur dans le bas du dos sans avoir de discopathie lombaire.
En résumé, la discopathie lombaire est souvent asymptomatique.
Jusqu'aux années 70-80, il était conseillé de renforcer les abdominaux pour diminuer le « pincement des lombaire » dû à la lordose (le dos creusé) qui est naturellement présente mais qui s’intensifie lorsque que l’on fait de l’extension (se pencher en arrière). Ce modèle est désormais considéré comme faux.
Par exemple, la flexion du coude comprime les tissus de l'articulation, mais cela n'affecte pas l'articulation elle-même et ne génère donc aucune douleur.
L'extension complète du dos peut entraîner un étirement des éléments articulaires. Cependant, cela ne risque pas d'endommager ou de "pincer" les disques intervertébraux. Par conséquent, il n'est pas nécessaire de faire des exercices abdominaux pour "décambrer" le dos. Si l'extension lombaire est inconfortable, il est important de la pratiquer régulièrement pour l'habituer, plutôt que d'essayer d'éviter ce mouvement.
L'approche bio-psycho-sociale de la douleur liée à une discopathie lombaire considère la douleur comme un phénomène complexe qui peut être influencé par des facteurs physiques, psychologiques et sociaux. Elle prend en compte les aspects physiques de la pathologie discale (structure, fonction et biomécanique), mais également les aspects psychologiques (émotions, pensées, comportements) et sociaux (culture, environnement, relations).
Les facteurs psychologiques et sociaux peuvent également jouer un rôle important dans l'apparition et le maintien de la douleur. Par exemple, le stress, l'anxiété, la dépression et les croyances négatives sur la douleur peuvent exacerber la douleur. De même, les facteurs sociaux tels que l'isolement social, la pauvreté et le manque de soutien peuvent aggraver la douleur et affecter le bien-être général des patients.
Il est donc important d'adopter une approche globale dans la prise en charge de la douleur liée à une discopathie lombaire.
Cette approche doit comprendre une évaluation complète de la douleur et de ses facteurs contributifs, ainsi qu'un traitement individualisé adapté aux besoins de chaque patient. Le traitement doit prendre en compte les aspects physiques, psychologiques et sociaux de la douleur. Qui plus est, il est préférable d'opter pour une prise en charge multidisciplinaire afin d'optimiser le traitement.
Si une discopathie lombaire est majoritairement asymptomatique, alors sa présence ne doit pas vous empêchez de bouger, bien au contraire.
En effet, l'activité physique est très importante pour maintenir la santé de votre colonne vertébrale. Cependant, il est recommandé de pratiquer des activités physiques douces et adaptées à votre condition physique.
Les ostéopathes, les kinésithérapeutes et les professionnels de l’entrainement physique sont capables de vous aider à bouger. Ainsi, il est possible d'améliorer votre situation à court, moyen et long terme.
